Des bouchés politiques
C’est entendu, le monarque et sa cour de plus en plus resserrée considère que le vaste mouvement lancé par les «gilets jaunes» en novembre dernier …
C’est entendu, le monarque et sa cour de plus en plus resserrée considère que le vaste mouvement lancé par les «gilets jaunes» en novembre dernier …
Les amateurs de bonne littérature qui délaissent les histoires à l’eau de rose pour leur préférer celles permettant d’entrevoir l’essentiel du monde qui les entoure auront reconnu d’emblée le titre du fameux livre de Jack London publié en 1907. A préférer le rose du monde on a tendance à ne voir le célèbre écrivain américain que comme l’auteur de « Croc blanc » ou de « L’appel de la forêt ».
Il est communément admis dans « le milieu » de l’orthodoxie économique néolibérale que le salut de l’humanité toute entière tient dans l’exacerbation de la corvéabilité des hommes et des femmes peuplant notre planète. Ce remède proclamé partout pour résoudre la crise profonde du capitalisme – qu’il soit libéral ou d’État comme en Chine – confine tout à la fois au harcèlement thérapeutique et à une religiosité arrogante. Les observateurs critiques ont alors du mal à faire entendre leur voix pertinente face à la pensée dogmatique.
Au terme de lus de trois années de harcèlement et d’une procédure sans fin, la justice a tranché : non les antinucléaires de la CAN-SE n’ont pas diffamé Areva par leur propos. Bien au contraire, ils ont permis d’informer en toute honnêteté la population des atteintes sanitaires et à la vie perpétrées par les activités nucléaires ainsi que mis en lumière le noyautage des institutions et la complicité de certains élus avec le lobby nucléaire.
La période qui s’est ouverte en France avec l’élection d’Emmanuel Macron à la tête du pays va plus que bousculer ce qu’il reste de démocratie et de droits sociaux.
L’Empire des chiffres ayant définitivement supplanté la République des lettres les « décideurs » politiques sont passés maîtres dans l’art de choisir les opportunes données leur permettant d’appuyer leurs desseins le plus souvent dictés par « les forces du marché ».
Le 7 juillet 2017, alors que l’on fête Tanabata au Japon, qu’Hambourg reçoit le G20 sous les cris des manifestants, que New York vote la prohibition de l’arme nucléaire, que Fukushima tremble sous de nouvelles secousses sismiques au moment où l’on contraint les populations à rentrer vivre dans les zones contaminées, les tensions entre nantis et anéantis se resserrent.
À défaut de quorum, à défaut de proportionnelle, tout le monde a fini par comprendre que l’abstention était bien une des modalités pleine et entière du vote pour laquelle, elle aussi, nos anciens avaient « versé le sang ».
Poussé-e-s dans nos retranchements réflexifs, il aura fallu entrer dans la phase terminale du présent régime pour la concevoir comme la manière la plus efficace de rendre compte de la situation politique délétère dans laquelle nous nous trouvions. La plus efficace et la plus pacifique.